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Les racines de la fantasy moderne

Des centaines de millions de dollars ont été dépensés pour présenter à l’époque le Seigneur des anneaux de Tolkien, la série Harry Potter de Rowling, Narnia de C.S. Lewis et d’autres sur le grand écran, et l’investissement fut rentable

Mais d’où vient le genre ? Beaucoup pensent que le genre fantastique a commencé avec Tolkien. Bien que Tolkien ait mis le fantastique sous les feux de la rampe littéraire, le fantastique lui-même existe depuis bien plus longtemps et, à certains égards, remonte aux tout début de la littérature.

L’Épopée de Gilgamesh et L’Illiade et l’Odyssée d’Homère, tout en se situant dans des royaumes familiers, contiennent de nombreux aspects identiques aux romans de fantasy actuels: héros, dieux guerriers, monstres, aventures liées aux quêtes. Une grande partie de la mythologie de la fantaisie moderne est puisée de la littérature ancienne, en particulier des mythes, des légendes et de la religion.

Des éléments de fantaisie sont apparus tout au long de l’histoire de la littérature, que ce soit sous forme d’allégories religieuses (la Divine Comédie de Dante, La Reine des Fées de Spenser) ou dans la mythologie et les différentes légendes médiévales du roi Arthur et de Roland. Le poème populaire anglo-saxon Beowulf est devenu un texte important pour de nombreux écrivains fantastiques qui suivirent.

La littérature fantastique moderne, telle que nous la connaissons, a commencé avec les Victoriens, qui avaient une fascination pour les contes de fées et le fantastique. L’intérêt pour la mythologie et le folklore a refait surface. Wilhelm et Jacob Grimm voyagèrent à travers leur Allemagne natale, rassemblant de vieux contes populaires. Hans Christian Anderson a glissé des thèmes issu du folklore scandinave dans ses contes. Elias Lönnrot a publié le Kalevala, un poème épique compilé à partir de contes populaires finlandais. Andrew Lang a écrit et publié une série de « Fairy Stories » dans la dernière partie du XIXe siècle.

Nous pouvons également citer William Morris, membre d’un groupe d’écrivains, de poètes et d’artistes victoriens connus sous le nom de « Confrérie préraphaélite » et qui fut parmi les premiers à écrire des contes « fantastiques » purs, c’est-à-dire des contes se déroulant dans un royaume entièrement imaginé. Les romans de Morris, fortement influencés par son amour de la mythologie nordique, ont ouvert la voie aux maîtres du fantastique du XXème siècle.

J.R.R.R. Tolkien, sans doute l’auteur le plus influent de la fantaisy moderne, a élevé cette idée à un niveau supérieur. Son monde fictif de la Terre du Milieu contenait toute la profondeur du notre, une histoire complexe, des personnages adorables ou détestables, des dieux et des héros, des montagnes et des rivières, la joie et le désespoir, l’amitié et l’amour. Tolkien n’avait pas prévu la popularité incroyable de ses œuvres. Il écrivait principalement pour le plaisir et pour se distraire.

Tout comme son ami et collègue C.S. Lewis l’a fait avec sa série Narnia, Tolkien s’est appuyé sur son immense connaissance de la mythologie, de la langue et de la littérature pour construire un monde pleinement développé et cohérent. Le célèbre essai de Tolkien, « On Fairy Stories », énonce quelques règles de base pour une fantaisie réussie. Tolkien a également créé une langue elfique qui suscite beaucoup d’intérêt encore aujourd’hui.

Tolkien dit (désolé pour la traduction)

« Ce qui se passe vraiment, c’est que le conteur s’avère être un « sous-créateur ». Il crée un monde secondaire dans lequel votre esprit peut entrer. A l’intérieur, ce qu’il raconte est « vrai » : ce qui se passe est en accord avec les lois de ce monde. Vous le croyez donc, tant que vous êtes, pour ainsi dire, à l’intérieur. Si l’incomprehension touche le lecteur, le sort est rompu ; la magie, ou plutôt l’art narratif, a échoué. » (JRR Tolkien, The Tolkien Reader, p. 60).

Depuis Tolkien, le genre fantastique a littéralement explosé dans la culture littéraire populaire.

J.K. Rowling, avec sa saga Harry Potter qui a connu un succès planétaire, a contribué à maintenir le genre sous les feux des projecteurs, introduisant une toute nouvelle génération de lecteurs au genre fantastique. Rowling a parcouru les profondeurs de la mythologie et du folklore à la recherche d’outils qui ont fait leurs preuves pour créer son monde.

Chaque auteur utilise différemment tous ces éléments fantastiques. Tolkien capture l’état d’esprit et la beauté austère de la mythologie nordique. George R.R. Martin, utilise des fragments de mythologie (dragons, sorcellerie) et les mélange avec des détails historiques.

Mis à part les styles variés, le genre fantastique moderne a des racines profondes dans l’histoire de la littérature. Il y a un besoin humain inné pour la magie, pour s’élever au-dessus du monde tangible. C’est ce qui pousse chaque culture à créer la mythologie, à chercher un sens plus subtil à la vie que ce qu’offre le quotidien. La littérature mythologique (et la fantaisie) répond à des besoins spirituels autant qu’à des désirs simples d’évasion.

Cette pulsion, qui remonte au tout début de la littérature, est ce qui pousse encore des millions de lecteurs à s’intéresser à Harry Potter ou à La Communauté de l’Anneau.

Les romans fantastiques sont pour le plus souvent des rêves qui s’expriment.


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